La mélatonine nous jouerait-elle un mauvais tour ?
La mélatonine, l'hormone du sommeil, responsable de « mini » dépressions nocturnes, en particulier lors d’éveil autour des 3 ou 4 heures du matin, de quoi s’agit-il ?

La mélatonine, l'hormone du sommeil, responsable de « mini » dépressions nocturnes, en particulier lors d’éveil autour des 3 ou 4 heures du matin, de quoi s’agit-il ?
Evoquer les pensées ruminantes qui transforment un problème, somme toute préoccupant, en un obstacle insurmontable et démesuré, fait sans doute écho à nombre d’entre nous.
Effectivement, l’éveil en pleine nuit ou au petit matin amène parfois une ronde de pensées négatives qui transforme une souris en montagne (oui, dans la fable de Jean de La Fontaine c’est la montagne qui accouche d’une souris…mais tout le monde comprendra !). Et ce n’est qu’une fois bien éveillé que la préoccupation nous semble en fait anodine.
Des études épidémiologiques montrent que ce phénomènes est largement répandu et correspond à un creux de l’humeur qui chez certains, peut même se prolonger pendant les heures qui suivent le réveil et entrainer un réel coup de cafard matinal.
MÉLATONINE ET BLUES MATINAL
A en croire le professeur de psychologie biologique Jürgen Zulley (Université de Regensburg, Allemagne), si ces ruminations affectent l’humeur diurne, il y a peut-être lieu d’y voir un signe de trouble du sommeil.
Même s'il s’agit d’un phénomène ponctuel et assez fréquent, une explication possible est avancée.
La mélatonine joue un rôle indispensable à la mise en veille du corps, qui réclame le repos et récupère en dormant. Le cerveau produit cette hormone tout au long de la nuit, avec un pic autour des trois heures du matin. Aussi, dans le cas d’un éveil au moment où la concentration de mélatonine est élevée, un effet négatif avec dégradation de l’humeur, serait une des explications de cette mauvaise évaluation d’un problème.
A ceci, s’ajoute l’inquiétude de ne pas parvenir à se rendormir, le silence de la nuit, l’angoisse du noir et une forme de solitude, bref une atmosphère propice aux idées sombres.
PASSAGE À L'HEURE D'HIVER
Il est connu par ailleurs que le manque de lumière serait une des causes de l’augmentation de 11% des cas de dépression constatés au cours du mois qui suit le passage à l’heure d’hiver. Et avec le changement d'heure, le sujet représente un intérêt certain.
Alors si un tel épisode venait à perturber vos nuits, se répéter que le problème « prise de tête » trouvera une solution avec l’apparition du jour - qui correspond à l’arrêt de la production de la mélatonine -, se focaliser sur une pensée positive, écouter sa respiration et se laisser bercer par son rythme.
Enfin, bien s'exposer à la lumière dès l’éveil pour chasser les dernières brumes !
Auteurs : RAMONNET Christine (Sophrologue) et RENAUDIN Stéphanie (Sophrologue)
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